J'enlève mon masque.....

Le début.

Une amie très chère m'écrit:
"Comment as-t fait Diane, à chaque fois qu’on t’a annoncé que « cette petite chose là » était un cancer , comment tu tenais debout après de telles révélations ? qui étais-tu Diane dans ces moments là ? bref, j’aimerais si tu le permets, que tu racontes sans fards et sans apprêts, tes combats face à cette charogne........j’aimerais que tu te livres, que tu racontes la peur, parce que je sais, que loin au fond de moi et sans doute loin au fond des autres, tu vas permettre d’exorciser bien de nos peurs, mais il faudrait que tu puisses le faire en toute honnêteté. Je connais ta force, ta lumière et ton courage, ce que j’aimerais Diane, c’est que tu puisses dire haut et fort que parfois, oui, tu as eu peur et que tu nous la racontes ou nous les racontes, je suppose qu’il n’existe pas une seule peur ou alors si, une seule, une vraie, celle de la mort..... tu es toujours dans le mouvement pour sauver Pierre, Paul, Jacques, les marins, les chats, les arbres et tu le fais avec une telle spontanéité.......mais là, j’ai envie que tu parles de toi Diane "
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C'est bien vrai que ma vie a l'air impeccable, toujours a aider ici et là, a m'organiser pour protester, mais il arrive que je jouis d'une grande énergie (mais je dors beaucoup la nuit) et j'ai le temps, j'ai tout mon temps pour tout faire.

Je reprends au 24 décembre 1999. Mon entrée en l'an 2000, cancéreuse je m'en souviendrai pour le reste de mes jours.


J'enlève donc mon masque!!!!!!!
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L'annonce.

24 décembre 1999 vendredi...a jamais...

J'ai des saignements depuis presque deux ans, hémoroïdes que je me dis. Mon médecin n'insiste pas trop. Mais comme elle déménage a Québec, je dois changer de doc. La nouvelle elle, n'aime pas ces saignements, d'autant plus que dernièrement on dirait que ce sont des petits caillots qui s'en vont dans les toilettes. Jamais ailleurs. Je n'ai jamais rien taché.
Je passe plein plein d'examens.
Tous fous. Manger du popcorn, ramasser un morceau de selle, bref dégeulasse.
Tellement d'examens, parfois très humiliants. Douloureux.

Hier a l'hôpital, je dis a Denis: ce sera le dernier examen, après je serai tranquille durant 5 ans. Une sigmoïdoscopie...colonoscopie. Et on ira fêter la fin de tout. C'est dire si je ne me doutais pas de ce qui venait tant j'étais en pleine forme physique.

Mais le médecin s'arrête sur une tumeur et ça saigne. C'est un examen douloureux, en France ils endorment, chez nous ils ns dopent au démérol mais on sent la douleur et je vois le visage du médecin changer de couleur. Elle n'aime pas ce qu'elle voit.
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Ça dérape trop vite là...la vie me glisse sous les pieds. J'ai une tumeur a l'intestin et le médecin ajoute que "ce n'est pas un polype et que ça regarde très très mal" C'est dur, ça saigne. Méchant de mauvais signe.

Je risque un timide: "comme un cancer?" elle me dit un "oui et je fais tout de suite votre entrée a l'hôpital, c'est une urgence, vous serez testée pré-opératoire entre Noël et le jour de l'an et opérée après le jour de l'an."

Le monde bascule, je cherche un peu de soutient dans le regard de l'infirmière qui reste froidement neutre, personne n'est là pour me soutenir et je crois perdre pied. Je m'habille et je reviens sur un pilote automatique. Le médecin est déjà au tél. entrain de faire mon entrée au moment où je m'habille.
Ensuite on doit se coucher un peu; je me sauve. J'étouffe. Je ne veux pas rester là.

Tout va si si si vite, c'est trop vite là. Je touche le fond de la solitude et une peur intense est entrain de m'envahir, de m'engourdir, je suis en état de choc. En état de choc. Je suis sonnée sonnée sonnée.

Je veux sortir, je VEUX SORTIR. Et la peur me paralyse, je ne trouve plus la porte de sortie, plus l'ascenceur, je crie presque que je veux sortir et un infirmier me guide jusqu'à l'ascenceur. Une fois dedans, je ne sais plus comment descendre, sur quel piton peser. Quelqu'un le fait a ma place. Je me retrouve dans le corridor de sortie, je trouve enfin la porte de ce qui m'a semblé une éternitée. Ni ciel ni terre. Nulle part même pas de place en moi-même où me réfugier. Le monde vient de basculer si vite.

Dehors Denis m'attend,j'essaie de ne pas lui dire, je lui demande si ça n'a pas été trop long, mais il voit mes yeux absolument affolés et je lui dis tout de go. J'entre a l'hôpital jeudi prochain pour des examens pré-opératoire. On me retourne pour le premier de l'an et ensuite j'entre pour l'opération.

Retour a la maison, Denis s'effondre, il pleure comme un enfant; je vois la peur et la terreur dans ses yeux. Lui faire tant de peine? je ne suis pas en mesure de penser aux autres.

On avait un si bel équilibre avec la retraite, on était si bien. Qu'adviendra-t-il de tous nos plans? de nos vies?
On dirait que tout saute.

J'ai cherché sur Internet pour me rassurer mais c'est pire. J'ai lu qu'ils n'en sauvent pas beaucoup de cette sorte de cancer.

Je l'ai dit a Pierre,Louise, Jacqueline, Normand et Michel et Lise, qui s'est mise a pleurer.
Louise traverse aux heures pour voir comment je vais.

En fait ma santé va bien si je pense que je n'ai jamais été faible, malade, mais eux, eux a l'hôpital ils vont me rendre royalement malade avec cette opération. Là je suis bien. J'ai tellement peur a ce qui arrivera de moi.

Nous avons décidé de ne rien dire aux enfants au party de noël... ils seront tous là, tous les jeunes.
Au début on a cru tout annuler, puis j'ai dit a Denis qu'il y avait peut-être des rires a perdre, des moments gais aussi. Mais on n'a pas le coeur a fêter trop trop, plutôt le goût de se terrer et attendre que ça passe. Sauf qu'il faut y aller et se changer les idées sinon on va devenir fou. Je force un brin, Denis est si atterré qu'il n'a pas envie du tout. Moi non plus, mais inutile de rester ici a pleurer.

Je me sens comme un oiseau blessé, on m'a coupé les ailes, on m'a coupé l'avenir. Je suis terrorisée et j'ai tellement peur.

Jacqueline et Normand me font parvenir un immense bouquet de fleurs, qui fait que je m'effondre en larmes en le recevant... pauvre livreur.

Noël

25 décembre etc, Noël...enfin semblant de Noël.
Quelque part en moi je suis soulagée. J'ai le droit de me laisser aller, de m'écraser sur le divan a ne rien faire. Je peux me donner toutes les permissions mais le prix a payer est élevé. Quelque part au fond de moi je me sens soulagée, plus besoin de tant lutter pour tout et contre tout, je peux me reposer.


Malgré tout au party de Noël on a rit aux larmes par moments. Deux fois Denis s'est effondré de rire mais on ne savait plus s'il hurlait de pleurer ou de rire, la tête dans se bras a la table. Toujours cette petite phrase dans ma tête: "Ça s'peut pas; pourquoi?" Je n'arrêtais pas de penser a ça.

Normand était dépassé par ce qui m'arrivait, il n'arrêtait pas de me prendre la main; de serrer si fort et Jacqueline voulait avoir plein de photos d'elle et de moi. C'était sa façon d'exorciser la peur. Je n'ai pas gardé ces photos, mon sourire ressemble a une grimace. Sophie qui ignorait tout n'arrêtait pas de me demander: "Est-ce que tu vas bien?" mes yeux sans doute.

Le surlendemain, nous sommes allés a l'urgence vétérinaire pour Folie qui faisait une crise d'asthme majeure. Les chats sentent ce poids, ce stress.

Suzanne la vété. a été exceptionnelle, j'avais les yeux larmoyants, elle a voulu savoir et je lui ai dit. M'a demandé a quelle distance la tumeur, et m'a dit que là, probablement qu'on enlèvera et raccordera les deux bouts, elle me montre un panneau d'intestins de chien. Je suis quand même un peu rassurée en sortant de là. Comment se fait-il que ce soit un vétérinaire qui me rassure? Que les médecins ne sont pas atteignables?

Folie va mieux. Il me fallait prendre sa prescription a la pharmacie, et la jeune pharmacienne était en grande conversation amicale avec une amie au tél. et nous ignorait totalement, nous tournant le dos mais elle ns avait vu... J'ai pété les plombs; hurlé que je voulais ma prescription et que j'avais le cancer depuis la veille et qu'elle opère en vitesse que je décrisse de là.

J'ai 54 ans, a cet âge là ils en perdent bien plus qu'à 70!!!! Cette peur. Et la chimio? et mes cheveux? la radio?

Est-ce que ma date d'expiration est arrivée?

Ça dérape. Dérapage majeur de ma vie. Quelle vie?

Mercredi dernier accident d'auto, jeudi verdict de cancer, vendredi vétérinaire d'urgence pour Folie. Ça dérape, ma vie dérape.

Doris passe (la nouvelle comme une traînée de poudre) "tu es toujours si combattante; tu vas gagner" on a marché longtemps dans le bois. Un mot de Jacqueline: "tu es incassable, tu vas t'en tirer"

Je ne suis pas incassable, je suis toute cassée déjà.

Mal au coeur.

26 décembre 99.
Je dors beaucoup, je carbure au "relaxen" a base d'herbes, quand je dors ça fait moins mal aux émotions. C'est ma défense. J'ai tellement peur.


Je me lève tous les matins avec un mal de coeur assuré, des palpitations, le goût de peur qui rend ma bouche sans salive, si sèche. Je bouffe des tonnes de menthes pour enlever le goût de la peur.

Il paraît qu'on a a apprendre de chaque situation. J'étais trop bien ou quoi?
Tous les jours, Denis ou moi ou tous les deux on mentionne que nous étions si biens. Une seule petite phrase de médecin et tout a dérapé. Et s'ils avaient fait erreur? si ça n'était pas ça?

Je voudrais nier. C'est en moi, ça me gruge.

J'ai perdu 30 livres, j'étais si bien, si fière. Je marchais beaucoup dans mon île, dans mes sentiers, mes champs. Je m'y sent libre; mais maintenant ma liberté est enchaînée dans les affres de la peur. La peur aussi de faire mal aux autres; la peur de l'inconnu, la peur de souffrir, la peur de mourir. Je ne veux pas mourir. Pas tout de suite.

Le système de santé débordé, avec des listes d'attente longues comme ça. Pour moi ça déboule vite.

Je fais ma valise, un collage, un petit puzzle 3D, un jeu de cartes, un baladeur et ma musique, pleins de revues idiotes (je suis incapable de me concentrer)des cahiers de croquis, des crayons de couleur,des crayolas.

Qu'est-ce que j'ai a apprendre de ça?

Louise dit que Pierre a pleuré. Ça me fait mal de leur faire tant de peine, mais ils sont bons soutiens autour de moi aussi. Parfois je m'effondre sur le divan en larmes dans les bras de Denis qui pleure aussi.
Mais souvent je pleure en dedans de moi.

J'apprends déjà que je suis aimée, que je ne veux plus de vieux ressentiments, chacun fait ce qu'il peut. Que je peux me laisser aller aussi; j'ai le droit.

Suis allée corder du bois, marcher dans la pinède et au retour dans les ilots des cèdres, les larmes sont montées et j'ai pu seule si seule, pleurer très très fort. Ça ne finissait plus de sortir...et..et.. j'étreignais un arbre!!!!! La solitude c'est ça????? ou la mesure de mon désespoir.

Mais j'ai du ressort, je vais m'en tirer.
Je n'ai jamais eu tant de sanglots intérieurs.

Que fait l'hôpital?

27 décembre.99
Mais que fait l'hôpital qui n'appelle pas? Je tente de savoir, RIEN. Ce matin je me suis levée avec l'angoisse au coeur et la diarhée de peur, de grosses nausées.
J'essaie de me calmer un peu. Incapable.


Je suis si si si stressée, si stressée; je vais crever de stress. Cette attente est insupportable,elle me tue. Si seulement ils appelaient!!!!

J'ai été marcher, j'ai trop peur. Je vais crever de peur. Dès que je serai prise en charge j'aurai moins peur.

En entrant c'était le tél. et l'hôpital.
Je rentre demain midi.

Denis est atterré, sans défenses. Je vais ensuite marcher avec Louise et Pierre pour évacuer le stress. Je sais que mon gros amoureux pleure a chaudes larmes en cachette. Il a les yeux toujours gonflés. Ça il ne peut le cacher. Il ne mérite pas d'avoir si mal.

Enfin

28 déc. 99
Me suis levée en vomissant de stress.
J'ai peur.


Pierre est venu chercher ses instructions pour la chatte et ses pillules.
Son visage est si inquiet. Louise vient me voir les yeux pleins d'eau.

Avant de partir je vais regarder longtemps le fleuve. Comme s'il me trahissait; comme si j'étais trahie par la vie.

Hôpital, ça démarre. Mes assurances paient la demi de la chambre privée, je vais payer le reste et je prends la télé. Denis est là pour voir a tout ça.

Chambre 524. Le cinquième est l'étage des cancéreux.
Dr. Brière. Pression haute (normal avec le stress)
Il me palpe et ne sent pas de bosse ou si peu. Il me dit qu'il n'y avait aucune tumeur plus haut, idem pour l'estomac.
Reste a voir si cela a pris la chaîne ganglionnaire.
C'est a l'opération qu'on peut voir ça uniquement.

Régime a l'eau, prises de sang, scanners.

J'ai collé mes dessins au mur, sinon c'est lugubre ici.

Le Dr. Brière me dit que tous mes examens a date sont "top shape" de chez mieux du mieux.

Prise en charge j'ai moins peur.

Le Dr. Malouin, celui qui est mon chirurgien est passé me voir.
En ma faveur: la tumeur palpable est plus petite que ce qu'il croyait, ma bonne santé autrement.
En ma défaveur: ce 30 lbes en moins, et les saignements depuis trop longtemps.

Conclusion: 80% de chances de guérison croient-ils.

Et le Dr. Malouin me fait un dessin, et nous mangeons des carottes qu'il a dans sa poche, assis sur le lit tous les deux. Il me dit que JAMAIS jamais on n'est fini, qu'il y a toujours quelque chose a faire.

Puis on regarde son agenda et on fixe le 11 janvier pour l'opération.

Il m'informe de la possibilité d'un sac anal.
Mais s'il le faut, si je peux rester en vie.
Me donne toutes les possibilités si je faisais un abcès, une infection de la plaie et ce qu'ils font.

Pipi dans le petit pot après avoir dû absorber environ 20 jus!!!!!
Colonoscopie, encore.
Ct.Scanner
Prises de sang encore
Radiographies.
On prend tout le temps ma température.

On m'amène en chaise roulante pour les examens. Je dois les attendre ensuite dans mon fauteuil roulant mais je ne suis pas patiente et je rentre au 524 avec la chaise que je pousse moi. On me réprimande un peu et on voit mes dessins au mur, mes photos de bonheur. Ça leur change les idées. Voir si je vais végéter en jaquette d'hôpital dans un corridor froid a attendre un "pousseur de chaise" qui est sans doute a dîner!!!!!

Chirurgien regarde ma musique, mes photos, mes collages et me dit tout de go: "Tu vas t'en tirer, regarde tout ça...tu es une battante"

Des verres de dégeulasseries a boire et je courre les toilettes a me vider comme comme???? j'sais pas quoi.

Souper: Jello, jus et bouillon insipide.

Ça tombe bien je n'ai pas faim.

Les déneigeurs de merde.


29 décembre 99
Il a neigé et les déneigeurs m'ont réveillé toute la nuit. Les grattes râclaient le pavé dans un bruit infernal.
Je refuse tout calmant pour dormir.
J'aurais dû peut-être.


Au petit matin l'infirmière vient encore chercher mon sang.
Ils ont préparé une civière au corridor pour moi.

Résultats: colonoscopie: masse très localisée; solution de démérol assez forte pour me rendre gaga.
Cardiologie: beau
Poumons: beau

Lunch: Jello et jus. Moi qui rêvais de fettucini Alfredo. J'aurais mangé n'importe quoi. Je suis moins stressée.

Je ne reste pas en jaquette d'hôpital, je m'habille en entrant dans ma chambre; je me fait les yeux au Khôl, pas question de me rendre déprimante. Pour moi et pour les autres.

Je peux enfin rassurer Denis sur mon état. A date j'ai tout bon.

Soir: encore une diète liquide.
Il y a deux versions, Le Dr. Brière avait dit que je pouvais manger mais il a oublié de l'écrire au dossier où c'est encore inscrit: A jeun.

Je rage.

Vital le sait; il est complètement bouleversé et n'arrête pas de me dire qu' avec un cancer on meurt. C'est pourquoi les autres avaient évité de lui dire.

Michel et Christine ont beaucoup pleuré.

A 22 hres hier soir; une infirmière est venue me demander de lui laisser la chambre pour un autre patient qui exigeait le privé mais il ne restait plus de chambre.

NO WAY... je la garde. Elle me demande ma chambre mais en même temps elle me dit que je ne devrais pas accepter. Que c'est une formalité de médecin qu'elle n'a pas le choix de me demander mais que franchement elle n'est pas d'accord.

La belle affaire, réveiller une patiente pour prendre sa chambre. J'oublie de lui demander qui est ce médecin qui ose...je ne suis plus combative que pour la maladie.

Un verre d'iode.

30 déc. 99
C'est la fête de mon chum...mon pauvre chum qui est arrivé encore hier souriant mais les yeux tout enflés d'avoir trop pleuré.
Il essaie fort de me soutenir.


J'ai hâte APRÈS tout, même si je suis plus calme.

Peur du résultat du scan, peur de retomber dans l'angoisse la peur.

En ce moment je vois un litre d'iode camouflé dans un goût de pamplemousse.
Clo est passée et je lui ai fait goûter une gorgée.

Tél: vendredi 7 janvier 1hpm. rendez-vous au centre de jour, pas a jeun.
Apporter mes médocs.
Rencontre avec l'anesthésiste
Et une travailleuse sociale afin d'évaluer si Denis peut prendre soin de moi au sortir de l'hôpital.

J'ai un goût d'iode dans la bouche. Pouah.

Party du premier de l'an.

1 janvier.2000.
Quel party hier, Pierre et Louise avaient décidé il y a longtemps de faire une grosse fête.
J'ai tenu a ce qu'ils la fassent. Et nous avons tellement bu, tellement cassé la barraque.
A minuit moins une, Christine, Doris, Louise et moi sommes sorties sur la galerie et nous avons tellement mais tellement crié... j'ai crié toutes mes peurs, crié crié crié. On pouvait il n'y avait pas âme qui vive autour,ils étaient tous avec nous.


Et puis les journaux avaient étalé des peurs...la centrale sauterait-elle? nous serions aux premières loges mais ns fêtions l'arrivée en 2000 en grand.

Denis a cassé une patte de table et Serge s'est mis a la réparer avec les outils de Pierre, il vissait a l'envers, moi je riais tellement que j'ai dû m'asseoir dans l'escalier. C'était hilarant de voir Pierre tenter d'expliquer a Serge que sa vis tournait dans le mauvais sens; en dévissant on vissait. Allez comprendre. On riait pour cramper.

Nous avions des Cordons rouges, des Moet et Chandon mais surtout Pierre avait une bouteille de 200$ qu'il avait achetée en Europe et on se délectait d'avance. Mais je ne suis pas certaine qu'il y a goûté, il était pas mal saoul.

Le repas était divin; Pierre cuisine comme un dieu.
Vital est encore très très inquiet, Denyse aussi. Madeleine dit qu'elle va venir prendre soin de moi.
Je l'ai dit a Pierre-Luc mais pas a Georges ni Jean-Marc qui vont badtripper.

Je l'ai dit aussi a Nicole et a Suzanne.

A la fin du party, au petit matin, Serge s'en est retourné chez lui a l'envers (a reculons je veux dire) comment a t'il pu faire ça dans ces si petits chemins avec son gros camion????????????????? pompette comme il l'était?????

Ça été un party tellement fou qu'on n'a pas pensé trop trop Denis et moi, ça ns a changé les idées beaucoup beaucoup.
Dans ces jours ns sommes allés au cinéma, on se tenait si fort les mains. On ne veut pas se laisser.
Je ne veux pas que la vie nous sépare.

Denis rit beaucoup avec Ghislaine la femme de ménage. J'ai demandé a Ghislaine de lui présenter des femmes si je mourrais.
Denis ne serait pas capable de vivre seul.
Je voudrais si je meurs qu'il y ait au moins quelqu'un pour veiller sur lui.
Qui lui veillerait sur mes chats.

C'est difficile de penser faire un deuil mais pour celui qui meurt, c'est tellement de deuils a faire, tous les amis, tous les animaux...

C'est si difficile. J'ai fait ma nécrologie parce que je veux au moins contrôler ce qui va s'écrire. Même si ça sera différent des autres, même si ça devait scandaliser les gens.

Mais je ne veux pas mourir. Je veux vivre. Je vais vivre.
J'ai peur de mourir.

Les nouvelles courrent.

8 janvier 2000.
Je dois passer a l'hôpital afin de recevoir un inhalateur et des exercices a faire afin que les poumons ne s'affaisent pas.
Leur laisser un peu de sang aussi.


Rencontre de l'anesthésiste.
Il dit que j'aurai un tube dans le nez, un dans l'estomac, aucune nourriture ni eau durant 4 jrs pour éviter l'infection d'intestin.
Cathéters pour la morphine, qu'il a choisit en permanence plutôt que moi je me donne mes doses.
Si je me donne mes doses quand je souffre, j'ai du mal. En permanence je n'aurai jamais mal.
Les points de suture seront des agrafes de métal très semblables a celles d'une brocheuse.

Claude m'a envoyé un mot.
André a téléphonné
Reuvena a écrit.
Sophie aussi.

La nouvelle se répand très très rapidement.

Ça y est ils vont m'abattre....

suite.
Ça y est, Denis m'amène a l'abattoir. On est le 11 janvier. On pleure tous les deux.
J'ai tellement peur.
Mais je suis brave aussi.


Jacqueline est venue et je me suis effondrée en gros gros sanglots qui partaient du ventre, la tête sur la table, elle caressait mes cheveux.

Soins de jour, c'est par là qu'on passe.
Il y a un problème et les infirmières se disputent. Pas jojo.
Denis m'aide a me déshabiller et tout d'un coup je ne suis plus rien ni personne. Un numéro a mon poignet, en jaquette d'hôpital bleue.
Denis a l'ordre de partir.
Je reste seule.
Dépouillée. Les infirmières continuent de se chicaner et soudainement je m'endors. Une des infirmières vient relever les côtés de mon lit avec tellement de vigueur que je sursaute et je vois qu'elle est enragée. Encore leurs chicanes internes. Les nouvelles opérées ne doivent pas être là, c'est une nouvelle consigne et une surcharge de travail (je me demande laquelle elles ne s'occupent pas de nous...)

On devait m'opérer a 14 hres. mais on devance pour 11 hres.

Une civière vient me chercher et m'amène dans une salle ou trônent 8 solitudes. 8 personnes alignées et ayant mal et peur.

Je suis chanceuse comparativement a eux, mon chirurgien entre et vient prendre mes mains qu'il serre fort fort dans les siennes. Je lui demande s'il va bien, s'il est reposé au moins. Il me rassure.

On me rentre enfin en salle d'op. et on me fait une épidurale; durant ce temps, je serre tellement fort le sarrau de l'infirmière que je me sens pathétique. N'avoir qu'un sarrau a se raccrocher c'est pitoyable.

Je suis absolument seule. J'ai trop peur.

On me fait l'épidurale et il y a une voix, celle de l'anesthésiste je crois qui me dit: Tu fais bien ça, ça va bien, tu fais très bien.
On m'attache.
ON M'ATTACHE... je ne veux pas être attachée!!!!
Je ne suis pas un chien.

Je suis une petite fille terrorisée qui essaie de compter jusqu'à cinq mais je démarre en orbite avant.
L'orbite de la solitude. Je me répète qu'il faut que je me réveille...que je me réveille vite.

Et je suis en salle de réveil, j'ai si mal que mes genoux s'entrechoquent et je le crie. L'infirmière vient me régler la morphine et me dit que dans même pas 5 minutes je serai bien.
Je tâte mon ventre pour voir si j'ai un sac, si j'en ai un, les pronostics sont moins bons.
Je trouve le sac et je hurle, il est si épais.
L'infirmière arrive en trombe, mais non, c'est le drain!!!!! Il n'y a pas de sac.

Transport a ma chambre privée.
Je refuse de descendre de la civière avant qu'on me donne mon partiel, ma montre. Et le tél. pour surprendre Denis.
Je me souviens parfaitement du # et quelqu'un le signale.
Étant quelqu'un a nouveau, je me laisse glisser dans le lit.
Je sombre dans le sommeil.

On prend ma pression aux 15 min.
On me donne de l'héparine
de la morphine
un soluté pour hydrater
un soluté pour une sorte d'antibiotique
un autre pour une autre sorte.
Un autre pour un anti-spasmodique.

J'ai un cathéter dans le dos, mes poignets sont pris, la vessie branchée,
un tube dans le nez, un dans l'estomac qui passe par la bouche.
Je meurs de soif mais durant 4 jrs pas le droit d'une seule goutte d'eau.
Ça goûte le fer dans ma bouche.

J'ai peur.
Mais bonne nouvelle, Christian passe, il est le chef des infirmiers et va fouiller dans mon dossier même si ça n'est pas permis.
Aucune métastase, les ganglions super beaux.
Tout est enlevé. La tumeur n'avait même pas traversé l'intestin.
Nouvel appel a Denis afin qu'il appelle tout le monde.

Quand Denis entre dans la chambre, il passe près de s'évanouir de me voir si intubée branchée de partout, vraiment branchée. Mais j'écoute les nouvelles a la télé parfois. La maudite annonce de la soupe Lipton...pouahhhhhh
Je garde ma fenêtre ouverte et je regarde le ciel tout le temps. Les infirmières ont surnommé ma chambre: Le frigo de Diane.

Un soir je m'échappe dans le lit. Quelle humiliation. L'infirmière me lave, me change et me rassure que ça n'est pas grave qu'ils voient pire.
j'ai pleuré ensuite toute seule dans ma chambre.

Je vais regagner mon autonomie et rapido. Ça urge. Au premier matin l'infirmière veut me laver les dents, je lui prend la brosse a dent et je ferai très bien seule merci. Pour le reste je me laisse aider.

Entre temps, je m'endors avec les écouteurs de mon baladeur sur les oreilles, dormant je tente de me retourner et m'éveillant a demi, je crois qu'on m'a aussi branché les oreilles (les aléas de la morphine) je hurle, hurle, hurle... j'ai dû réveiller tout l'étage.

Le jour ou j'ai le droit de boire, j'ai tellement mais tellement bu de jus d'orange que j'ai vomit. J'avais tellement soif. Pourtant j'avais un soluté. Je suis restée dans mon vomit deux heures de temps. C'était le changement de chiffre. Moi si dédaigneuse.

Le chirurgien passe tout le temps et réchauffe ses mains gelées dans les miennes avant d'examiner mon ventre pour ne pas me geler.
Je lui demande d'enlever la morphine au bout de 4 jrs. ça me donne la nausée et j'en ai marre, je préfère avoir mal.
Il dit oui et je n'ai pas mal.
Un jour il me dit que je sens bon...bah oui, j'ai traîné tout mon attirail dans la salle de bain, avec les fils et tout et je me suis lavée avec mon savon l'air du temps de Ricci. Petit parfum discret...lavée a la débarbouillette et l'évier seulement mais ça fait tellement de bien.

Pire, j'ai changé mon lit!!! Au corridor avec mes 2 trucs a roulettes et mes solutés j'ai été chercher draps propres et couvertures et j'ai changé mon lit. Lavée de frais, je voulais dormir dans un lit propre.

Après j'ai dormi durant deux heures d'épuisement.

Il est très surpris le doc. et décide que après une semaine je sors demain. Je fais des progrès de géante.

Je commande une coiffeuse a l'hôpital. Pas question de me déprimer a me regarder. Cheveux propres, maquillée légèrement.

Denis vient me chercher et dans la voiture qui me ramène enfin chez-moi, je pleure a gros sanglots...je pleure je pleure je ne peux plus m'arrêter.
J'ai traversé. C'est fini, je rentre chez moi...j'ai traversé.

Je marche un peu pliée en deux, mais je sors 5 min. voir mon fleuve en arrivant. Je sortirai tous les jours même si ns sommes en janvier et qu'il fait si si froid.

Pierre vient me voir ensuite a la maison (j'ai eu beaucoup de fleurs, de visiteurs a l'hôpital.) Il est allé a l'hôpital comme a tous les jours, et quand il est entré dans la chambre, ils étaient a ranimer la personne. Il a cru que j'allais mourir. Il ne voyait pas que c'était déjà quelqu'un d'autre. Denis avait oublié de lui dire que je sortais. On l'a su la veille mais la sortie n'a été signée que le jour même. Il est ébranlé et rieur a la fois.

J'ai faim pour dévorer. Et dormir dans MON lit, ma couette, entourrée de mes chats.

La fin de ce cauchemar

Fin.
Ensuite c'est une looooooongue remontée, entrecoupée de visites au médecin.
Je fais mettre un vélo de montagne dans ma chambre afin de le regarder et même si ns sommes en janvier,je monterai ce vélo au printemps. Il est là en temps que promesse. Tout neuf et d'allure ancienne; oh il a fière allure.


Beaucoup de gens.

Les enseignants où j'enseignais avant me font une chaîne de rire. J'en reçois encore qui ont continué.
Jacques m'envoie une histoire de "colons"

J'ai vécu la violence du cancer, et le plaisir de remonter la pente péniblement durant trois mois.

Je me désespère parce que mes intestins ne fonctionnent pas, parce que ça ne va pas aussi vite que je croyais.
Parfois tout va bien et j'en fais trop; je deviens faible; je voudrais aller plus vite.

Un jour je décide d'aller magasiner, je me ramasse en sueurs, blanche comme un drap, assise sur le comptoir a côté de la caisse... quelle gêne.

Mais je finis par surmonter.

Séquelles:
A chaque bosse qui sort je m'interroge.
Mais je ne panique pas. J'évite de paniquer.

Séquelle:
Ma vie est belle et je la savoure tellement plus que quelqu'un qui n'a pas traversé cette merde que je ne souhaite même pas a mon pire ennemi.
Je vis la vie a chaque seconde.

Denis a pris soin de moi comme si j'avais été un bijoux précieux...ça continue. Il a pris l'habitude de me dire: "Il faut te reposer" moi si active...et si calme. Si rapide et si lente.

Je vis et je savoure ma vie. et je sais maintenant qu'il ne faut jamais désespérer que parfois et très souvent on s'en tire merveilleusement bien.



Diane très énergique

Je ne sais pas trop pourquoi j'écris ça ici.

Est-ce indécent? je l'ignore. Je ne joue pas de jeu alors j'ignore souvent quand c'est bien ou mal.

Diane, tes écrits me touchent profondément... Mais, quel beau message d'espoir. La vie nous réserve parfois de très mauvaises surprises et son comble de malheurs. Je crois que cet événement t'as fait puiser en toi une puissance et un force que tu ignorais posséder. Par ton message, tu nous aide à exorciser nos craintes et nous lance un beau message comme quoi la vie vaut la peine d'être vécu.

Merci Diane, ça me renforce dans mon amour de la vie!

Surtout pas indécent!

J'étais atterré... ne pouvais que suivre à distance les péripéties grâce à Robert!

Puis ce fut mon tour en 03 et 04...anévrisme abdominal de l'aorte...opération réussie! Cancer très «borderline» de la prostate...prostatectomie...opération réussie!

La médecine fait de petits miracles!

Et la chanson qui me vient à l'esprit:

Pouvoir encore regarder Pouvoir encore écouter Et surtout pouvoir chanter Que c'est beau, c'est beau la vie.» [ Jean Ferrat ]


Ne serait-ce que pour démystifier un tout petit peu!

Diane a écrit:

Je ne sais pas trop pourquoi j'écris ça ici.

Est-ce indécent? je l'ignore. Je ne joue pas de jeu alors j'ignore souvent quand c'est bien ou mal.

Non, ce n'est pas indécent du tout et ç'est bien, ça prouve hors de tous doutes la confiance que tu nous témoignes, pour te livrer ainsi.

Ouff ! J'ai lu "d'une traite", je ne pouvais plus m'arrêter de te lire. Chapeau, cette mauvaise expérience est maintenant chose du passé. On dit souvent, qu''un malheur comme ça, nous permet de réajuster nos valeurs et de voir plus clairement le sens à donner à notre vie. Je suis certain, qu'il en est ainsi pour toi et Denis :=RR=: !

Merci merci...

Jaco te souviens tu que lors du cancer a l'oreille tu m'avais offert "Tintin a l'oreille cassée"
Que ça ns faisait beaucoup rire tous les deux mais que d'autres te déconseillaient de m'offrir ça?? c'était finalement un mélanome sans gravité mais qui avait fait bien peur aux médecins.


Merci de me rassurer.

jaco43 a écrit:

Surtout pas indécent!

J'étais atterré... ne pouvais que suivre à distance les péripéties grâce à Robert!

Puis ce fut mon tour en 03 et 04...anévrisme abdominal de l'aorte...opération réussie! Cancer très «borderline» de la prostate...prostatectomie...opération réussie!

La médecine fait de petits miracles!

Et la chanson qui me vient à l'esprit:

Pouvoir encore regarder Pouvoir encore écouter Et surtout pouvoir chanter Que c'est beau, c'est beau la vie.» [ Jean Ferrat ]


Ne serait-ce que pour démystifier un tout petit peu!

Idem atterrée et j'avais toutes les nouvelles de toi via Robert...
Je n'osais t'écrire ou te tél. de peur de déranger.

Maudit qu'on est fou dès fois.

Ah oui cette si belle chanson...Ferrat

Bonjour Diane

Je vous trouve très courageuse dans tout les sens du mot. Courageuse d'avoir passer tout ça . Courageuse de vous dévoilé sur un forum sur Internet. Nous vivons tous nos drames , petit ,moyen, gros et on a chacun notre façon de passer les épreuves. J'en aie vécu plus que mon quota aussi mais je n'aie pas votre courage de le dévoilé comme vous le faites. Pourquoi ? a cause de la peur des jugements, des commentaires qui quelque fois nous font regretter d'avoir raconter notre vécu. Mais peut importe de se dévoilé ou pas , il faut toujours se dire que en virtuel comme en réel on ne sais pas ce que la personne a qui on parle a vécu , les gens peuvent blesser une personne sans le savoir et ça je connaît ça par cœur Merci .

Je vous comprend plus que vous ne le penser .

Ça peut paraître stupide de dire cela , mais quand une personne a vécu des grosses épreuves elle est beaucoup plus forte, compréhensive, prend la vie d'une autre façon que les autres ne comprennent pas du tout , ça nous rend un peu spécial et on se fait traiter de marginal très souvent mais bon ! on ne peut pas empêcher le monde de parler et de penser même si ce qu'ils pensent est complètement a coté de la track.

Je suis certaine que vous ne voyez plus la vie de la même façon aujourd’hui. Souvent je me suis demander , pourquoi je vie de tels choses ? la réponses que j'ai trouver est pour que je devienne plus forte et pour me faire comprendre les choses importante dans la vie, de laisser des petites peccadilles de coté et ce que j'ai appris avec les années est que notre vie peut basculer en l'espace de 30 secondes , ça je l'aie appris et raide a part ça !

Merci Diane de nous raconter tout ça , vous avez foncer et je vous dit Bravo ! pour votre courage, votre force et votre honnêteté.

Je me dit toujours , vie aujourd’hui , car hier je ne peut rien y changer , demain je ne sais pas ce qui va m'arriver , mais en ce moment je suis bien et heureuse , profite s'en au max. , car tout peut basculer en 30 secondes !!! Celle là je m'en souviendrais le reste de mes jours ! La vie nous force a nous faire comprendre , si on ne comprend pas par le facile ,elle nous le fait comprendre par le difficile !
Bizarre a dire , mais il y a toujours de grandes choses de positifs a apprendre d'une épreuve.

Bon courage Diane

Muguet ce que tu dis me touche beaucoup. (Sur les forums je ne sais pas vouvoyer; pardon.)

Tu sais le fait de ne pas avoir de cachette m'a valu plus que mon quota de jugements, sur plusieurs forums que j'ai quitté les uns après les autres.

Mais ça n'arrivera pas ici je le sens. Et puis quand ça arrive je referme la porte derrière moi et je m'en vais tout simplement.

Je te souhaite bon courage parce que la vie n'a pas l'air de t'avoir fait de cadeau...


Je t'embrasse
diane.

Muguet a écrit:

Bonjour Diane

Je me dit toujours , vie aujourd’hui , car hier je ne peut rien y changer , demain je ne sais pas ce qui va m'arriver , mais en ce moment je suis bien et heureuse , profite s'en au max. , car tout peut basculer en 30 secondes !!!...

...mais il y a toujours de grandes choses de positifs a apprendre d'une épreuve.

Bon courage Diane

Effectivement, comme je l'ai appris durement, il faut vivre un jour à la fois. La vie nous donne de grandes leçons tous les jours. Moi aussi, j'ai des problèmes de santé qui me causent bien des tourments... mais, quand je regarde dans le champs du voisin, je m'apperçois vite que l'herbe n'est pas toujours verte.

Bonne journée mesdames, j'admire vos écrits. :=BA=:

Je lis, et je relis, parce que la vie, c'est vous qui en parlez le mieux !

Chère Diane, si forte et si fragile ...

Monique a écrit:

Chère Diane, si forte et si fragile ...

C'est ce qui fait toute la richesse d'un être humain ....
Et Diane elle est riche, riche, riche (sauf de dollars parfois bien sûr )

:=BZ=:

Sab c'est parce que j'aime le rouge....