La vie Scrounche.

Je voulais me rendre a mon ruisseau hier pour me reposer de ma lecture si intense.

J'ai chaussé mes bottes et je marchais dans le petit bois, les oiseaux chantaient, j'étais heureuse.

Je marchais depuis une bonne ½ hre quand tout a coup je me suis mise a enfoncer, suis rendue a la cuisse, de la vase sans fond (sans doute un ancien terrier de creusé là et inondé) heureusement j'ai attrapé un petit arbre juste devant moi et j'ai tiré de toutes mes forces. Mais je voulais aller au ruisseau et non rebrousser chemin.

Je me suis rendue, j'ai senti mes poumons s'ouvrir pour prendre encore plus d'air, c'est le bonheur qui s'adonnait a passer par là.

Je voulais surtout vérifier si la grosse outarde qui était là depuis plusieurs jours n'était pas blessée, mais chemin faisant j'ai rencontré un vieux monsieur pas de dents qui m'a dit: " Elle est là parce que les oies des neiges sont venues, c'est un mâle en rut... mais toé d'oùsse que tu d'viens beurrée d'même?" ---- "De chez nous, l'ôt bord dans mon bois" j'ai dit.

Suis revenue lentement et j'avais tellement envie, ptit pipi dans l'eau... EMBARRASSÉ

Et là je cherchais un endroit par où passer, pas envie de me caler comme tout a l'heure, j'ai failli perdre une botte. Alors je me suis dit que vers le fleuve peut-être? mais non c'était pire encore. J'ai eu un petit peu peur je crois. Je voyais le vent s'élever et le ciel noircir, puis j'ai marché sur les grosses roches pour réussir a reprendre le petit chemin de terre derrière les maisons. J'ai rencontré Yves... "bout d'bon yieu, d'oùs que tu d'viens emmanchée d'même?"----- "du bois j'ai dit, j'ai calé" et Yves rit.

Je continue a la maison et je rencontre Chum dans le garage "Bout d'chrisse, que çé qui t'es arrivé???" ---- "ben j'ai calé dans le bois près des marais"

Je pense qu'il n'a pas encore fini de rire.

Suis allée dans la salle de bain laver ma "dépouille" et réaliser que je m'étais gratté une joue avec la main pleine de terre mouillée. Il y avait de la terre partout sur le plancher.

Quand je marche sur le tapis d'aiguilles de pin dans la pinède, c'est comme dans la neige de glace, ça scrounche sous les pas et quand la vie se met a "scrouncher" tout va bien.

Administrateur Nombre de messages : 18072 Date d'inscription : 16/02/2007

Assure toi que ce ne sont pas des sables mouvants sinon tu risque de te transformer en créature du marais.
Si ce récit était illlustré,bien raconté comme il l'est ce serait un best seller