Van Gogh 1853-1890

Vincent VAN GOGH
art et mysticisme
Fils d'un pasteur néerlandais, neveu de son homonyme Vincent Van Gogh qui co-dirigeait la firme de négoce d'art international Goupil & Cie à La Haye, Vincent, comme son frère Théo, commença par suivre la tradition familiale en juillet 1869 en entrant en apprentissage chez Goupil & Cie.

Il devait y rester plus de 5 ans, à La Haye, puis dans les filiales, à Bruxelles, Londres (juin 1873 à mai 1875), Paris (jusqu'à fin 1875), où il commenca à développer un dégoût pour le commerce de l'art. Il se mit alors à mener une vie de reclus et à lire intensément la Bible.

Il quitte son emploi et retourne chez ses parents à Etten en 1876, avant de retourner en Angleterre comme professeur dans un internat, puis prédicateur.

L'année suivante, il commence des études de théologie à Amsterdam, qu'il abandonne un an après, avant de partir pour le Borinage, en Belgique, comme prédicateur et évangéliste auprès des mineurs de charbon de cette région désolée.

Son tempérament fougueux et ses opinions politiques et sociales avancées le font se heurter aux autorités de l'Eglise et Vincent abandonne sa vocation.

Période de 1881 a 1888

Ses autoportraits.
Van Gogh 1853-1890 Selfportrait

Et ses fameuses bottines que j'aime tant.
Van Gogh 1853-1890 Vangogh_shoes

L'AUTODIDACTE

C'est seulement en août 1880 à l'âge de 27 ans, que Vincent décida de devenir peintre.

Vincent Van Gogh est un peintre largement autodidacte. Il commence par copier des dessins, particulièrement des scènes de la vie paysanne de Jean-François MILLET, auquel il voue une estime quasi religieuse.

Ayant envisagé de rentrer à l'Ecole des Beaux-Arts de Bruxelles, il y passe l'hiver 1881, mais travaille de façon indépendante et quelquefois avec le peintre hollandais Anton Van Rappard jusqu'en avril.

Vincent n'ayant pas de moyens d'existence, c'est son frère Théo, qui travaille à la filiale parisienne de Goupil, qui le prend en charge comme il devait le faire régulièrement tout au long de la vie de Vincent.

De retour chez ses parents à Etten, il les quitte après une dispute avec son père, à Noël, pour aller étudier à La Haye auprès de son cousin par alliance, le célèbre peintre Anton MAUVE. Celui-ci lui donnera des cours de dessin, et dirigera ses premières peintures qui datent de l'été 1882.

Mauve et ses amis se détournèrent de Vincent lorsqu'il voulut se mettre en ménage puis épouser une mère célibataire, Sien Hoornik, qu'il avait engagée comme modèle. Il ne put dès lors compter que sur l'aide matérielle et morale de son frère Théo, et, après un bref séjour à Drenthe en septembre 1883, la solitude le pousse à retourner en décembre 1883 chez ses parents, désormais installés à Nuenen (dans le Brabant, près d'Eindhoven), deux ans après les avoir quittés.

Oeuvres 1888-89

La berceuse.
Van Gogh 1853-1890 Vangogh_berceuse_boston

Van Gogh 1853-1890 Vangogh_berceuse_boston

Café terrasse sur la place du forum.
Van Gogh 1853-1890 Cafe_terrace

La moisson
Van Gogh 1853-1890 Harvest

Les tournesols
Van Gogh 1853-1890 Sunflowers

NUENEN

A Nuenen, ses rapports avec sa famille s'améliorent. Vincent commence à y peindre ses premières oeuvres autour du thème de la vie populaire, réalisant de nombreuses études de tisserands et de paysans, dans des tons sombres et lourds, comme la terre qu'ils labourent.

Van Gogh se veut une sorte de porte-parole artistique des classes défavorisées, préoccupation sociale qui devait le suivre toute sa carrière.

Toutes ces études débouchèrent sur son premier chef-d'oeuvre, "Les mangeurs de pommes de terre" ('avril 1885), et d'autres toiles comme "Chaumière à la tombée du jour", "Tisserand avec son métier", "Nature morte à la Bible ouverte".

Les mangeurs de pommes de terre

Van Gogh 1853-1890 Potatoes_eaters

Après le décès de son père en mars 1885, Vincent, cherchant à vivre de sa peinture, quitte Nuenen et la Hollande (il n'y reviendra jamais) en novembre 1885 pour Anvers. Mais le marché de l'art y étant en récession et l'originalité de sa technique heurtant les vues des professeurs de l'académie locale, il partira en mars 1886 retrouver son frère Théo à Paris.

Ces mois passés à Anvers, avec ses musées et ses monuments historiques, furent pour Van Gogh une source de stimuli très forts. Il y étudia un temps à l'école des beaux-arts, y admira les oeuvres de Peter Paul RUBENS et y apprit aussi à aimer les estampes japonaises qui allaient tant l'influencer à Paris.

Le vieux moulin.
Van Gogh 1853-1890 Old_mill

Le jardin du poète.
Van Gogh 1853-1890 Poets_garden

Sa chambre.
Van Gogh 1853-1890 Bedroom

PARIS

Van Gogh allait s'adapter très vite à Paris, se liant d'amitié avec de nombreux impressionnistes, lesquels pratiquaient pourtant une peinture d'avant-garde bien différente de la sienne, allant même jusqu'à adopter, au moins provisoirement, certaines de leurs façons.

Il y étudia dans l'atelier du peintre Fernand CORMON, dessinant sans relâche à partir de modèles et de plâtres. Mais faute d'y trouver ce qu'il cherchait, Vincent quitta l'atelier au bout de 3 mois pour travailler à nouveau seul. Il s'y fit toutefois de véritables amis : Emile BERNARD, et Henri de TOULOUSE-LAUTREC qui lui fit découvrir la vie nocturne de Montmartre.

Van Gogh délaissa rapidement les "harmonies de gris" qu'il avait si longtemps étudiées pour une palette plus colorée, et se mit à peindre des scènes de rue et des vues de la ville.

Le restaurant de la Sirène à Asnières
1887
Van Gogh 1853-1890 Restaurant_sirene

Fritillaires couronne impériale
dans un vase de cuivre
1887
Van Gogh 1853-1890 Fritillaria

Lors de son séjour à Arles, de son arrivée le 20 février 1888, à son départ pour l'asile de Saint-Rémy le 8 mai 1889, Van Gogh allait exécuter quelque 200 toiles, plus d'une centaine de dessins, et écrire plus de 200 lettres.

Van Gogh travaille avec frénésie, peignant son nouvel univers avec une vivacité de couleurs et une gaieté sans précédent dans sa carrière, sans perdre de temps à la recherche de nouveaux motifs. Il visite peu les régions avoisinantes, sauf à aller aux Saintes-Maries-de-la-Mer pour voir la Méditerranée, du 30 mai au 3 juin, bref séjour dont il tirera plusieurs toiles magnifiques et qui le confortent dans l'idée de continuer à peindre dans le midi.

Entrée du jardin public.
Van Gogh 1853-1890 Entrance

Champ de blé avec le soleil et les nuages
Van Gogh 1853-1890 Suncloud

[center]L'arrivée de GAUGUIN à Arles le 23 octobre 1888 devait encore accélérer la vie de Van Gogh, tout en contribuant à améliorer sa santé. Il était heureux, avant que les deux hommes ne s'opposent sur leur façon de travailler, et ce qu'il devait appeler, "la catastrophe", dans la journée du 23 décembre, qui vit Van Gogh menacer Gauguin avec un rasoir, avant de se mutiler partiellement l'oreille droite.

Autoportrait a l'oreille bandée.
Van Gogh 1853-1890 Ear

Van Gogh moribond fut conduit à l'hopital de la ville, son frère Théo se déplaçant de Paris et le recommandant au pasteur protestant d'Arles, Frédéric SALLES.

Il se rétablit vite et regagna la maison jaune dès le 7 janvier 1889, se remettant à peindre : "Autoportrait à l'oreille bandée", "Portrait du Dr Félix REY", "La chaise de Vincent avec sa pipe"...

La maison jaune (où habitait Van Gogh)
Van Gogh 1853-1890 Yellow_house

Il devait retourner à l'hopital début février, se plaignant d'entendre des voix. Des voisins envoyèrent une pétition pour que le peintre fut interné. Le peintre SIGNAC put lui rendre visite et le trouva tout à fait lucide et en très bonne santé. Après s'être installé chez le Dr REY, il décida de se faire soigner et entra le 8 mai 1889 à l'asile de Saint-Rémy, accompagné par le révérend SALLES.

SAINT-REMY, une nouvelle énergie

Une semaine après son entrée, Vincent fut autorisé à peindre, on lui trouva même une chambre faisant office d'atelier.

Il allait conserver durant tout son séjour à l'asile jusqu'en mai 1890, mises à part quelques périodes de dépression et ses "attaques", un esprit très imaginatif et créatif, peignant d'abord dans les jardins de l'asile une série de toiles impressionnistes comme "Les iris" ou "Les lilas".

Puis il retrouve un style plus novateur, avec un graphisme plus fort, des couleurs plus vives, des lignes accentuées et des perspectives audacieuses, pour peindre les paysages de Provence dans des séries, sur les cyprès - "cyprès", "route avec cyprès et ciel étoilé",... -, sur les oliveraies - 10 grandes toiles "Oliveraie", "La récolte des olives",...-, et les champs - "Les blés jaunes", "Champ de blé et cyprès", "Champ de blé au faucheur", "Champ de blé sous la pluie"...- et des toiles comme "Nuit étoilée".

Le semeur au soleil couchant
Van Gogh 1853-1890 Sower_sunset

Cyprès

Champ aux coquelicots
Van Gogh 1853-1890 Poppies

Champ de blé vert
Van Gogh 1853-1890 Grnfield

. "Iris" et "Nuit étoilée" seront exposées au 5ième Salon des Indépendants en septembre 1889, puis 10 de ses toiles au Salon de 1890, ainsi que 5 à l'Exposition annuelle des vingt à Bruxelles.

Iris
Van Gogh 1853-1890 Stiliris

Iris

AUVERS-SUR-OISE

A une quarantaine de Kilomètres au nord de Paris, Auvers-sur-Oise était devenu un des endroits favoris de nombreux artistes (Cézanne, Pissarro, Sisley, Monet), et Van Gogh fut séduit par son caractère rustique et pittoresque.

Il commença très vite une série sur les maisons aux toits de chaume, les rues du village et son église, "Les chaumières" (22 mai), "l'Eglise d'Auvers" (début juin), "Rue d'Auvers" . Décrivant son tableau "L'Eglise", Van Gogh écrit : "c'est une fois de plus presque la même chose que les études que j'ai faites de la vieille tour et du cimetière de Nuenen, mais les couleurs sont probablement ici plus expressives et plus fortes". Cette phrase montre que l'artiste perçoit son oeuvre dans sa totalité. Van Gogh aura toute sa courte vie de peintre traité les mêmes thèmes, cherchant toujours à progresser en faisant évoluer son style, ses couleurs.

Champ de blé sous un ciel orageux.
Van Gogh 1853-1890 Stormy_sky_field

L'église d'Auvers sur Oise
Van Gogh 1853-1890 L_eglise

Rue du village a Auvers
Van Gogh 1853-1890 Villgstr

Les circonstances exactes de son suicide le dimanche 27 juillet 1890 au soir restent mystérieuses. Il se tira une balle de revolver, réussit à se relever, mais ne décéda que le 29 juillet.

Van Gogh 1853-1890 Vincent-van-gogh-starry-night-c-1889

Van Gogh 1853-1890 Vincent-van-gogh-starry-night-c-1889

Administrateur Nombre de messages : 18072 Date d'inscription : 16/02/2007

J'aime bien Van Gogh mais ce n'est pas mon préféré.Je trouve ses toiles à son image pour la plupart tourmentées avec leurs voluptes et leurs traits aigus.Ainsi que les couleurs souvent sombres.
Ma préférée: Café terrasse sur la place du forum.Possiblement parce que c'est celle (en moins animée) qui se rapproche le plus de Renoir (en moins animée) dont j'aime les sujets.

Je te ferai un Renoir bientôt alors... baiser

Moi c'est l'énergie qui se dégage de ses toiles que j'aime.

Promis le prochain c'est Renoir.

VIP Nombre de messages : 16565 Age : 68 Date d'inscription : 13/03/2007

Merci pour ce beau cadeau, Diane. baiser

J'aime presque toutes ses toiles, en fait il y en a deux que je n'aime pas, ce sont les iris bleus.

Mes préférées sont les bottines et sa chambre. J'aime beaucoup tous ses champs, ses arbres, sa nature gorgée de soleil. J'aime le jaune, le vert, je le trouve fantastique, même s'il était torturé et que ses toiles le sont aussi. Les gens torturés sont, en général, fascinants. Mais ce ne sont pas des gens faciles à vivre !

Administrateur Nombre de messages : 31779 Date d'inscription : 02/01/2007

La vie de ce peintre m'a toujours intéressé. Au secondaire, le prof d'arts plastiques en parlait souvent. Merci Diane pour ces chroniques, j'en apprend tous les jours. BRAVO!

Capucine a écrit:: Merci pour ce beau cadeau, Diane.

J'aime presque toutes ses toiles, en fait il y en a deux que je n'aime pas, ce sont les iris bleus.

Mes préférées sont les bottines et sa chambre. J'aime beaucoup tous ses champs, ses arbres, sa nature gorgée de soleil. J'aime le jaune, le vert, je le trouve fantastique, même s'il était torturé et que ses toiles le sont aussi. Les gens torturés sont, en général, fascinants. Mais ce ne sont pas des gens faciles à vivre !

Merci Daniel pour ton petit mot, et Renaud qui dit en une phrase une analyse presque complète, Lulu, et si d'autres sont venus merci.... et Capu après mes amours avec quelques artistes j'ai toujours dit: " Les artistes dorénavent, c'est dans les musées et les galeries mais plus jamais dans ma vie"
JOYEUX

J'avais peur de faire ces sujets pour rien, mais je vois que non.

Mon premier vrai contact avec Van Gogh fut lors d'une exposition de ses dessins au Musée des Beaux Arts au début des années 60 !

Ses dessins, ces mains qui montraient la dureté du travail de la terre... Cela m'avait fasciné bien avant ses toiles (que j'adore aussi) comme douce folie !

Administrateur Nombre de messages : 31779 Date d'inscription : 02/01/2007

Ce dessin est magnifique, Jacques. BRAVO!

Quel beau dessin oui... il est magnifique. BRAVO

Je n'avais posté que les bottines comme dessin et un autre mais celui que tu viens de poster Jaco est majeur. Et je ne le connaissais pas. Ça ne lui ressemble même pas... je suis toute contente de le voir.

J'adore les cahiers de croquis des artistes. C'est comme entrer dans leur monde secret...

Van Gogh 1853-1890 995-vangoghDessin2-655

Van Gogh 1853-1890 995-vangoghDessin1-300

V. Van Gogh – dessin pierre noire Mademoiselle Gachet au piano, juin 1890, Van Gogh Museum, Amsterdam

Van Gogh 1853-1890 1911983523

Sources: Harden Art
et Impressionnistes