...vos lectures!

Je suis en train de relire l'Étranger de Camus !

[quote]Il s'agit donc d'un roman - Camus a un jour écrit : « Si tu veux être philosophe, écris des romans » - dont le personnage principal, mystérieux, ne se conforme pas aux canons de la morale sociale, et semble étranger au monde et à lui-même. Meursault se borne, dans une narration proche de celle du journal intime (l'analyse en moins), à faire l'inventaire de ses actes, ses envies et son ennui. Il est représentatif de l'homme absurde peint dans Le Mythe de Sisyphe, l'absurde naissant « de cette confrontation entre l'appel humain et le silence déraisonnable du monde ».

Il faut être dans le bon "mood" pour lire ou relire ce roman... Mais, tout un classique !

Meursault

Bon diou ça fait un bail que j'ai lu ça et dernièrement je me disais que je devrais en refaire la lecture.

Merci Jaco.

Ru
Kim Thuy


C'est le premier livre de Kim Thuy qui a été couturière, interprète, avocate, restauratrice et chroniqueuse.
Vraiment intéressant, doux a lire, ses descriptions parfois arrachent le coeur même s'il ne s'agit pas d'un livre triste.
Son parcours entre deux mondes et deux appartenances, le Vietnam et le Québec.

Ru signifie "petit ruisseau" en français et "berceuse" en vietnamien. On suit chapitre après chapitre comme si ns étions dans une sorte de rêve, la dignité, l'horreur, le contraste d'être ensuite rendue au québec, une boat people qui a aussi souffert et connu les camps de réfugiés.
C'est un petit livre très très simple mais pas dénué de profondeur aussi. Elle ne verse pas dans le larmoiement, ou la nostalgie. On côtoie les valeurs traditionnelles qui côtoient les valeurs américaines. C'est un immense pont entre là bas et ici.
J'aime ses descriptions quand elle dit par exemple que les magnifiques fleurs de lotus poussent dans la vase marécageuse. J'aime bien suivre ses souvenirs sans ordre, comme dans un rêve, tout pêle-mêle.

Je la lirai sûrement... Ai bien aimé son passage à Tout le monde en parle !

C'est d'ailleurs ce qui m'a fait l'acheter...

André Brassard
par guillaume Corbeil
Libre Expression.



J'ai tout d'abord acheté cette biographie parce que j'ai connu l'homme vers mes 16 ans, et qu'il a parlé de la Paloma (tous les anciens bohèmes connaissent cet endroit rue Clark en bas de Sherbrooke) et de gens que je connaissais bien comme Christian Sivrel notamment.
C'est donc un choix narcissique, et ensuite j'ai acheté parce qu'il a été un des meilleurs metteurs en scène du québec. C'est une sorte d'autodidacte.
Il a fait toutes les pièces de Tremblay mais aussi des classiques comme Lysistrata que j'ai adoré voir avec la grande Filiatrault. Il a fait du Samuel Beckett aussi.

Ça n'est pas si bien écrit. Mais ça se lit bien quand même. Malgré l'absence de style. Brassard fera partie de l'histoire du québec pour ses mises en scènes.

"Ce que le jour doit a la nuit"
Yasmina Khadra
Pocket.


C'est un livre "Bookcrossing" en ce sens que je l'ai trouvé, il y était inscrit que c'était un bookcrossing qui est un mouvement mondial qui consiste a laisser un livre quelque part, banc de parc, autobus, afin que la personne qui le trouve le lise.
J'ai souvent laissé des livres errer mais je n'en n'avais jamais trouvé avant... j'étais tellement ravie que je serrais le livre sur mon coeur avec un grand sourire.

Et je l'ai lu.
Et c'est pas mal bon. Surtout en première partie. Lolo me disait que cet auteur Algérien a opté pour signer du nom de son épouse; ce qui est déjà assez spécial.

C'est un roman un peu facile mais quand même bien écrit et intéressant a lire. Pas passionnant, mais intéressant. J'ai un apriori en ce qui concerne l'ancienne Algérie française???je peux faire erreur toutefois. J'ai aimé et pas aimé ce livre a la fois. On ne se soulève pas même dans ses descriptions de la "guerre" c'est pieds noirs, algériens mais on ne le sent pas suffisamment.

Apparamment c'est le moins bon de tout ce qu'il a écrit!

Je met un condensé de l'histoire:
Alors que Younes n’a que neuf ans, son père, paysan ruiné par un spéculateur autochtone, perd ses terres ancestrales. Accablé, l’homme doit se résoudre à confier son enfant à son frère, un pharmacien parfaitement intégré à la communauté pied-noir d’une petite ville de l’Oranais. Le sacrifice est immense. En abandonnant son fils, l’homme perd du même coup le respect de lui-même.

Mais les yeux bleus de Younes et son physique d’ange l’aident à se faire accepter par cette communauté aisée de province. Rebaptisé Jonas, il grandit parmi de jeunes colons dont il devient l’inséparable camarade. Il découvre avec eux les joies de l’existence et partage leurs rêves d’adolescents privilégiés que ni la Seconde Guerre Mondiale ni les convulsions d’un nationalisme arabe en pleine expansion ne perturbent. Jusqu’au jour où revient au village Émilie, une jeune fille splendide qui va devenir la vestale de nos jeunes gens. Naîtra ainsi une grande histoire d’amour qui mettra à rude épreuve la complicité fraternelle des quatre garçons, écartelés entre la loyauté, l’égoïsme et la rancune que la guerre d’Indépendance va aggraver.

La révolte algérienne sera, pour Younes-Jonas, sanglante et fratricide. Il refusera de laisser détruire l’amitié exceptionnelle qui l’unit à ces jeunes pieds-noirs ; il ne pourra tourner le dos à cet oncle et à cette tante qui lui ont offert une vie meilleure ; mais jamais il n’acceptera non plus de renoncer aux valeurs inculquées par son père : la fierté, la déférence envers ses ancêtres et les coutumes de son peuple, le respect absolu de la parole donnée, et, ce, quitte à mettre en péril l’amour déchirant qu’il a pour Émilie.

Avec la verve romanesque qu’on lui connaît, Yasmina Khadra éclaire d’un nouveau jour ce conflit ayant opposé deux peuples amoureux d’un même pays. La grande originalité de cette saga qui se déroule de 1930 à nos jours repose sur une courageuse défense de cette double culture franco-algérienne que l’Histoire a, de part et d’autre, trop souvent cherché à renier.
Sources: Bibliosurf.com

La Québécoise d'origine vietnamienne Kim Thuy a remporté le prix RTL-Lire pour son premier livre, Ru. Ce prix est décerné en mars de chaque année au cours du Salon du livre de Paris à un roman de langue française.
À lire ICI

Ouiiiiiiiiii j'ai entendu ça aux nouvelles. Elle est très très pétillante je trouve.

Je viens de terminer un petit bijou...

"No et moi"
Delphine de Vigan


Résumé:
Lou a 13 ans et est très précoce, très bonne élève, et un peu seule. Elle est fille unique, sa mère est en dépression nerveuse suite a la mort de la petite soeur de Lou. Elle aime bien son père et lui aussi mais il est pris dans son monde a lui.
Un jour elle décide d'écrire son exposé oral sur les sans-abris et arrivera la rencontre avec No. Elle tente de la sortir de son monde affreux mais ça ne se fait pas comme ça.

Bref j'ai beaucoup aimé cette lecture simple, on ne peut qu'être touché et ça n'est pas un livre larmoyant aux bons sentiments. C'est une écriture juste, un roman fort et poignant mais aussi léger parce que Lou parle au "je" et est parfois une adolescente comme les autres.

Je le recommande.

J'ai eu peur d'un quartier autrefois"
Patrick Drolet
Éd. Hurtubise


C'est un petit roman assez déroutant. Une belle écriture comme j'aime, qui suscite plein plein d'images dans nos têtes. A cause d'une expérience traumatisante que je ne raconterai pas pour ne pas vendre la mèche, la mort est omniprésente.
C'est comme un rêve éveillé. Est-ce que se souvenir de notre passé peut nous sauver? parfois on manque un peu d'air avec le narrateur. La solitude, la folie, la peur et la mort, rien de rassurant hein?

La force du roman vient de ce qu'on perd nos propres repères en le lisant. Pour plusieurs une lecture aride, et une douce lecture pour moi. Les mots s'avalent si bien dans ce livre. Pour moi c'était contrairement aux autres, une douce lecture aimée.


Résumé : Voici ce que l’auteur en dit : « J’ai eu peur d’un quartier autrefois. Dès que la lumière changeait, je perdais tout repère. Les matinées me poussaient à changer mon rythme et les nuits me plongeaient dans des souvenirs que le passé avait mastiqués. L’odeur des dortoirs du collège, l’alcool et les cigarettes traçaient le territoire d’une ombre cannibale. L’ombre savait d’où je venais et elle comprenait vers où j’allais. Elle m’activait en déplaçant les voitures et les gens de mon voisinage. Elle avait la patience d’attendre mon existence. Qui peut se vanter d’avoir attendu quelqu’un toute une vie, sans baisser la tête? Pas moi. »

Le temps où nous chantions.
Richard Powers.

En 1939, lors d'un concert de Marian Anderson, David Strom, un physicien juif allemand émigré aux Etats-Unis pour fuir les persécutions nazies, rencontre une jeune femme noire, Delia Daley. Ils se marient et élèvent leurs trois enfants dans le culte exclusif de la musique, de l'art, de la science et de l'amour universel, préférant ignorer la violence du monde autour d'eux. Cette éducation va avoir des conséquences diverses sur les trois enfants. Jonah devient un ténor de renommée mondiale, Ruth va rejeter les valeurs de sa famille pour adhérer au mouvement de Black Panthers, leur frère Joseph tentera de garder le cap entre l'aveuglement des uns et le débordement des autres, afin de préserver l'unité de sa famille en dépit des aléas de l'histoire.

Avec des personnages d'une humanité rare, Richard Powers couvre dans cet éblouissant roman polyphonique un demi-siècle d'histoire américaine, nous offrant, au passage, des pages inoubliables sur la musique.
sources:http://livres.fluctuat.net/richard-powers/livres/le-temps-ou-nous-chantions/

Ma critique subjective:
On se promène d'une époque a l'autre et au début cela me hérissait. En 1939 dans des USA racistes, Hitler est sur l'europe, dans ce chaos que David (juif allemand) et Delia noire décident de se marier. Ils croient fermement que l'histoire va changer avec le temps pour leurs enfants et que leur vie a eux sera plus facile. C'est pour le moins laborieux pour les enfants lorsqu'ils découvrent plus tard le racisme. Pour les protéger les parents avaient décidé de les éduquer a la maison au travers le chant et la musique.
Bien sûr ce livre m'a permis de me retrouver dans toute une époque de ma vie alors que j'avais un chum dans les Black Panthers aux USA. Cela dépeint les étatsuniens de l'époque, (et encore trop) a droite, trop religieux, ségrégationnistes. BEURK
Il y a de nombreux clins d'oeils a des personnes que j'admire toujours même décédés ou vivants. Et d'endroits que je connais bien. Des oeillades a Einstein.
Malcom X, Lena Horne, Kate Smith, et ces endroits où j'allais écouter du jazz, au Village Vanguard, a Greenwhich village; on y mentionne Miles Davies, le roman Ulyysse de James Joyce (jamais pu le lire au complet; c'est une lacune) clin d'oeil a l'événement Rosa Parks aussi que j'admire énormément.
John Cage,(je l'ai vu en concert, très flyé) Joan Baez, Dylan et une femme que j'admire énormément: Maya Angelou ("Tant que je serai noire" et plusieurs écrits. Et sa poésie: "I know why the cage bird sings")
Quel triste sort des gens mûlatres, refusés de part et d'autre.
Le moment où le feu s'est emparé de la poudrière, en 1965, ça n'est quand même pas si loin...et ou la révolte a éclaté de plus en plus fortement.

Bref c'est une histoire dans laquelle on entre assez laborieusement au début, puis on a un coup de coeur qui ne se dément pas. On suit le fil de l'histoire et des souvenirs que cela suscite dans nos têtes aussi. Cela m'amène a la culture étatsunienne dont je me régalais un temps.
C'est un grand livre a conserver.

Je reparlerai de Maya Angelou dans une autre chronique. J'admirais tellement cette femme.

Je ne veux pas mourir seul.
Gil Courtemanche
Boréal.


Autofiction.
Gil Courtemanche qui écrit très bien (Un dimanche à la piscine à Kigali---Tuer le père)cette fois se met tellement a nue que parfois j'en ai le frisson. Il était en dépression, en peine d'amour, en maladie aussi (cancer)
Il est en rémission de ce foutu crabe de cancer, mais tout aussi dépressif, encore en peine d'amour.
Il y a parfois de très bonnes réflexions sur l'amour, la douleur; et n'a pas envie de vivre mais refuse de faire de la peine a sa mère donc il vit jusqu'a ce qu'elle parte peut-être??? Il admet que l'écriture n'est en rien une thérapie mais il souhaite que les hommes distants, qui ont du mal a donner des marques d'affection, qui ont du mal a dévoiler leur vulnérabilité le lisent.

Bref c'est un roman noir, lu en plein soleil en attendant les lilas. C'est noir et j'avais envie de rose!!!!! Mais il écrit très bien.

Sur ce je m'en vais choisir un autre livre.

Le festival de la couille
Et autres histoires vraies.
Chuck Palahniuk
Folio.



Les histoires en question existent ou ont existé réellement, Marilyn Manson par exemple,et parfois les histoires vraies sont plus étranges que les histoires de fiction!!!! Ses personnages sont tous des gens misérables, miséreux, souffrant d'intense solitude et parfois de délire, si proches de ce que nous sommes souvent. C'est unlivre d'humanismes, si je peux m'exprimer tout croche comme ça, je ne trouve pas le mot.
A la toute fin il se dévoile aussi, aussi irréel et pourtant vrai. C'est un livre troublant parce que si flyé et si réel a la fois avec la solitude en toile de fond.


Il est l'auteur du livre culte paru il y a quelques années; "Fight Club"

4" couverture:
Une partouze géante au fin fond de l'Ouest américain, un combat de moissonneuses-batteuses, une expédition en sous-marin nucléaire, la construction d'un château en béton, un face-à-face improbable avec Marilyn Manson, les promenades d'un escort boy avec un malade en phase terminale : autant d'évocations d'une Amérique déjantée dont Chuck Palahniuk s'est fait le chroniqueur.
Dans ce recueil d'histoires vraies où se mêlent subversion, tendresse, humour décapant et exhibitionnisme, il démontre combien la réalité peut dépasser l'imagination et dévoile ainsi l'envers du décor de ses romans. Il nous fait découvrir une autre Amérique, dont les héros illuminés ne sont pas si éloignés de nous. On ne ressort pas indemne de ce voyage au bout du bizarre et du tragique

La petite et le vieux.
Marie-Renée Lavoie
Éd. XYZ

«Pierre Foglia que j'adore, nous faisait un «cadeau de lecture» dans un texte intitulé «A-do-ra-ble» (sur Cyberpresse): La Petite et le vieux, de Marie-Renée Lavoie. Il s'exprimait en ces termes: «(…) la petite du titre est un sacré numéro, comme on dit, comme souvent les petites filles dans les romans, vous l'aviez peut-être remarqué. Bien sûr, le vieux monsieur est... tiens, on va voir si vous vous y connaissez en littérature, cochez la bonne réponse: Le vieux monsieur est bourru / Le vieux monsieur est daltonien / Le vieux monsieur est luxembourgeois.

Bourru, bravo, je vous félicite. Vers le milieu du roman, la petite offre au vieux monsieur un livre, pas n'importe quoi - l'auteur est prof de littérature, rappelez-vous - Le vieil homme et la mer, c'est le livre, il y a un punch à propos de ce cadeau, je l'avais deviné mais peut-être pas vous et je ne veux pas gâcher votre plaisir. Le livre commence par une citation de Romain Gary, mais elle aurait aussi pu être tirée du Catcher in the Rye, ou de Queneau, voilà je ne peux vraiment pas vous tordre le bras plus que ça, si vous ne lisez pas ce livre-là non plus, alors c'en est bien fini de la lecture, celui-là a vraiment été écrit pour être lu, croyez-moi. J'exagère comme toujours. En fait, vous pouvez aussi attendre le film, c'est bien parti pour ça.»

De lecture facile, et oui le punch de "Le vieil homme et la mer"
sources:http://litteranaute.blogspot.com/2010/04/la-petite-et-le-vieux-marie-renee.html


Résumé:
La petite et le vieux. Résumé du livre.

Elle se nomme Hélène, mais se fait appeler Joe parce qu’elle veut vivre en garçon comme lady Oscar, son héroïne de dessins animés préférés qui est le capitaine de la garde rapprochée de Marie-Antoinette. Comme elle, elle aimerait vivre à une autre époque et réaliser de grands exploits, car elle a l’âme romantique et un imaginaire avide de grands drames. Mais elle doit se contenter de passer les journaux, puis de travailler comme serveuse dans une salle de bingo. Après tout, au début du roman, elle n’a que huit ans, même si elle prétend en avoir dix.
Hélène a trois sœurs, un père très occupé à être malheureux et une mère compréhensive mais stricte qui ponctue ses phrases d’un «C’é toute» sans réplique. Elle vit dans un quartier populaire peuplé de gens souvent colorés dont le plus attachant est sans nul doute son nouveau voisin, Monsieur Roger, un vieil homme qui rêve de mourir. Il passe ses journées à boire de la bière, mais il accourt dès qu’on a besoin de lui. Hélène et lui développent une amitié indéfectible.
Le roman est traversé par une grande tendresse et rendu avec une grande vivacité. Hélène peut se rassurer: elle fait preuve d’autant d’héroïsme que Lady Oscar et sa vie est tout aussi palpitante que la sienne. La vraie aventure n’est-elle pas de vivre au quotidien?

J'ai aimé ce livre de lecture facile, on sent très bien la misère, le rêve, la petite fleur qui va percer le ciment et sortir dans les craques du trottoir (métaphore a la diane là.) L'espoir, la vie difficile, rêver rêver rêver.

Celui ci il me tente.

J'ai remarqué que beaucoup d'hommes réagissaient mal ou pas du tout au "Festival de la couille" alors que toutes les femmes rient quand elles voient le titre et se l'achètent.

Ce n'est pas tellement le titre qui me dérange que l'histoire,trop près du réel dans un monde de plus en plus déjanté par la droque et tout ce qui s'en suit.
Ainsi que la vie dans une pauvreté qui cotoie une richesse disproportionnée que les moins nantis essaient de combler par des expériences proches du délire.
Les couilles je m'en fout,j'ai vu pire,quoique pas très littéraire mais l'image est possiblement très représentative du contexte.

Ce volume qui me semble trop réel et qui me fait penser aux histoires que Daniel nous racontait à propos de ses morons dans sa cour.

C'est le genre de réalité et d'écriture que j'aime énormément et ça n'a rien a voir avec les morons de Daniel généralement ce type de littérature de la misère et des plages d'espoir pour s'en sortir.

Mais chacun ses goûts. La littérature étatsunienne est si bien écrite très souvent mais ça parle d'une réalité qui souvent nous est étrangère.

Moi j'aime ça.

À noter que mon opinion est basé que sur la présentation que Diane en a fait.Je n'ai pas lu ce roman alors il est possible que je méjuge.

Comme quoi tout est soumis a l'interprétation que chacun se fait des paroles lues.

Citation :

il démontre combien la réalité peut dépasser l'imagination et dévoile ainsi l'envers du décor de ses romans. Il nous fait découvrir une autre Amérique, dont les héros illuminés ne sont pas si éloignés de nous. On ne ressort pas indemne de ce voyage au bout du bizarre et du tragique

J'aime dans ces lectures découvrir comment les gens si démunis trouvent le moyen de se faire un peu de bonheur, comment ils se battent dans toutes sortes de "job" difficile a faire (escorte pour un mourant par exemple) ils sont loins des "morons" de Daniel. Enfin pour moi.

Au début je me suis dit: "Un roman intelligent, rempli de culture" les références me plaisaient. Découvrir le "temps" sans aucune limite de calendrier, d'horaire, c'est une grande paix délivrante. Mais encore faut-il les moyens financier de partir un matin a travers le monde. Elle parle des estampes japonnaises, notamment de Hiroshige que j'aime bien. Dont la "vague" est sans doute la plus connue de ses oeuvres.
Elle ne remplit pas les promesses de ce qui est écrit sur la 4" couverture. Je croyais que ça serait beaucoup plus profond, parfois j'avais l'impression que c'était un étalage de connaissances...Cela m'a semblé être un petit livre charmant pour tous. Il y manque une grande passion, quelque chose de plus en tout cas. Ou bien elle ne me parle pas a moi mais possiblement a d'autres.
Elle est toujours journaliste et on dirait un article après l'autre, mais je suis sévère dans ma critique non objective en fait.
Un aspect toutefois sympathique et spécial; elle s'envoie des cartes-postales afin de ne pas oublier tel ou tel aspect de son voyage, ça c'est bien comme idée.

C'est un "guess" un livre que j'ai acheté parce que je le voyais et qu'il m'interpellait.


4" couverture:
«Sous bien des aspects, j'étais une femme indépendante, dit l'auteure. Récemment, toutefois, j'avais commencé à comprendre que, même si je disposais de mon argent et de mon temps, je demeurais en quelque sorte dépendante. Avec les années, j'avais pris l'habitude de me conformer à l'idée que les autres se faisaient de moi comme mère, fille, épouse, ex-épouse, journaliste, amie. J'avais à présent envie d'abandonner ces rôles, au moins pour quelque temps, et de découvrir quelle personne apparaîtrait.»

J'ai reçu celui-ci avec illustration de Paul Klee, quelle chance. Parfois quand un livre n'existe plus ici, le forum culturel où je vais, l'admin. m'en envoie en cadeau.

J'ai adoré cette lecture, Marcovaldo parfois me tire presque les larmes, là où l'espoir règne qui devient sans espoir!

De petits contes, je dirais conte davantage que nouvelles, il cherche la nature en ville, même sous les craques des trottoirs. Il est extrêmement attendrissant avec sa famille a nourir et il n'y arrive pas adéquatement mais il y a une grande part de rêve en lui, tout est prétexte a rêve. L'histoire de la plante verte est carrément surréaliste,"La pluie et les feuilles" et j'ai adoré "Le mauvais arrêt" aussi mais tous les contes.
Ça n'est certainement pas le dernier que je vais lire. Il en a écrit beaucoup.

4| couverture: Marvocaldo est manoeuvre. Il est pauvre et chargé de famille. Mais il rêve beaucoup à la nature, surtout , qui n'est guère présente dans l'univers d'asphalte et de béton où il lui faut vivre. Cela lui vaudra une suite d'aventures et de mésaventures, où on le verra successivement cueillir des champignons a l'arrêt du tram, prendre un bien curieux bain de sable, s'amouracher d'une plante d'appartement singulièrement envahissantes, être amené -par un chat dont il est l'ami et, accessoirement, par une truite- a rencontrer une étrange vieille marquise, et faire bien d'autres choses encore. On pourrait dire que Marcovaldo est un Charlot père de famille.

Bref j'ai adoré et je me procurerai d'autres livres de ce même auteur parce que je suis sous le charme.

ient tout juste de sortir en librairie, je l'ai acheté hier et terminé aujourd'hui.
Cet amoureux des animaux donne une édition de son livre a quiconque adopte un de ses chatons.

J'ai adoré lire sa vie au fond, sur sa ferme avec ses animaux, le livre est d'ailleurs dédicacé a Will Shakespeare, un superbe bouc né chez-lui.
Il a une vie merveilleuse entourée de ses chiens, chats, moutons, oies, chèvres, chevaux, lapins etc. dont plusieurs furent sauvés de justesse.
Cet intello incroyable écrivain que j'aime pour ces prises de position géniales. Il est décidément dans ces tensions qui opposent l'animal a l'homme du côté des animaux. Ce livre est rempli d'anecdotes au sujet de Beaulieu et toutes plus intéressantes les unes que les autres. Plein de photos aussi.
Bref une vie comme j'aurais aimé vivre si j'avais pu être plus raisonnable et accepter la mort d'animaux s'ils se font blesser ou sont trop malades. J'y ai appris plein de trucs concernant les animaux. Une jument par exemple peut retarder son accouchement si elle n'est pas bien dans son enclos. On apprend qu'un cheval a un angle mort de face, ils ne voient pas droit devant eux, que les oies sont très très appliquées dans ce qu'elles font, il a pratiqué la manière de Konrad Lorenz, il a élevé ses oies de la même façon en se mettant a l'eau pour leur montrer a nager etc.etc.
Il dit encore: "C'est l'idée même de la nature qu'on a fait disparaître de nos sociétés, on est loin du rêve qu'entretenait Léonard de Vinci à la Renaissance quand il prévoyait qu'un juor les animaux ne seraient plus des viandes a consommer, mais des compagnons grâce auxquels nous apprendrions et partagerions l'harmonie"

Bref vous dire a quel point j'ai adoré cette lecture... adoré? le mot est faible.

De son ouvrage, VLB
dit : « Tout jeune enfant, je mangeais de la terre, des vers et des insectes. Les vaccins ne prenaient pas sur moi. Le médecin qui me les administrait cessa de le faire par ce que, a-t-il dit, j’avais du sang de cochon dans les veines ! Ces anecdotes expliquent sans doute cette fascination que les animaux ont toujours exercée par-devers moi ! Les sauvages, je les apprivoisais ; les domestiques, je partageais ma vie avec eux. C’est l’histoire de ce que j’ai vécu et vis toujours avec les bêtes que je raconte, témoignage de ma reconnaissance : j’étais malade et les bêtes m’ont appris la guérison. »

Lorrie Moore écrit bien, elle a de nombreuses oeuvres a son actif, écrivaine contemporaine. Celui-ci conseillé par Foglia dans une de ses chroniques.

Dans son livre elle fait plusieurs clins d'oeil (mais a peine des clins d'oeil) a des gens que j'aime: Sylvia Plath, Otis Redding, Sam Peckinpah, Gertrude Stein... parfois ça devient juste juste un petit peu long, mais elle écrit bien, j'aime son humour aussi. Sauf que vers la fin on fait courir nos yeux d'une page a l'autre tant c'est prenant. Lorrie Moore observe sûrement beaucoup puisqu'elle dépeint ses personnages avec une justesse peu commune.
"tout ceci passait par les regards, si bien que la vérité n'était jamais dite, mais je comprenais ce que c'était d'entrer dans un magasin pour acheter un beignet et de vivre une expérience raciale, sans qu'un seul mot ne soit prononcé" p. 192
"Qu'avais-je appris jusque-là à l'université? Que l'on peut exclure le principe du tiers exclu, mais que lorsqu'on traverse la vie jusqu'à ce lieu où on sera seul a jamais, mais davantage en sécurité, on verra sans doute défiler par la vitre toutes les personnes que l'on a un jour connues" p. 298
C'est presque le parcours initiatique de la jeune fille qui doit se rendre a la vie adulte. C'est une traversée...des étapes...C'est un petit roman frais et spontané qu'on traverse tout d'un bout sans s'arrêter.


Quatrième de couverture (pour mieux vous situer que dans mes élucubrations)

Tassie Keltjin est une vraie «country girl». Élevée dans une ferme du Midwest, elle sait à peine ce qu'est un taxi et n'a jamais franchi les portes d'un restaurant chinois. Lorsqu'elle s'installe en ville pour ses études, elle plonge avec euphorie dans ce tourbillon de nouveautés : le campus, les cinémas, les longues discussions entre amis... Elle a vingt ans et tout à découvrir. Pour arrondir ses fins de mois, elle trouve un emploi de baby-sitter dans une famille atypique. Sarah dirige un restaurant à la mode ; Ed a les cheveux longs, bien qu'il frôle la cinquantaine. Ils ont adopté une petite fille métisse, Mary-Emma. Rapidement, le tableau idyllique se décompose. Le couple est de plus en plus étrange et la couleur de peau de l'enfant confronte chaque jour Tassie au racisme ordinaire. Avec une vivacité d'esprit proche de Grace Paley, Lorrie Moore dresse le portrait d'une jeune femme et de ses grandes espérances. Mais derrière l'ironie qui vise juste, c'est aussi un livre bouleversant sur la fragilité des apparences et sur une Amérique en plein désenchantement.

Le petit arpent du bon dieu.
Caldwell

Décidément quelle belle écriture, j'ai aimé les figures de style. Le livre se découpe en deux parties, la famille formée de gens ordinaires et bizarres. Dans la deuxième partie la misère brutale, la cruauté, l'homme animal fou de désirs.

Ça n'est certes pas le dernier que je lis.

Je voulais mettre ce coup de coeur ici au moins.