Et pourquoi ne pas parler de ceux-là aussi
Ceux que nous n'aimons pas, plaisent à d'autres et le monde va mieux de cette façon.
Hier, j'ai commencé la lecture de "Journal amoureux" de Dominique Rolin (Dominique sexe féminin). Je suis amatrice de journaux, comme de nouvelles, j'en ai déjà lu quelques uns et je ne savais rien de Dominique Rolin, l'occasion était belle, et le titre alléchant
Je n'ai pas aimé du tout, du tout, j'ai lâché à la vingtième page et sans espoir de relecture un jour.
En règle générale, j'offre toujours aux livres que je n'ai pas aimés une seconde chance, certains lus vingt ans avant, me plaisent vingt ans après, mais finalement bien peu, bien peu...
L'écriture de Madame Rolin est ampoulée à souhait, non qu'elle ne manie pas la grammaire et la syntaxe avec dextérité, plutôt un style lourd et trop paré d'artifices à mes yeux; J'avais l'impression de la "voir s'écrire", bien sûr, c'est un journal et donc l'écriture revêt plus d'un caractère personnel, mais on sent derrière le tour de poignet,... la maison d'édition !
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Ampoulé et tarabiscoté, je pensais en la lisant à cet autre livre ô combien pudique et doux "des phrases simples ma chérie" de Pierrette Fleutiaux, je pensais à ce leit-motiv de ma tante bien-aimée, qui nous enseignait à tous l'art de la rédaction : "quand vous ne savez pas comment écrire votre phrase, écrivez la le plus simplement possible", la méthode valait aussi pour les mots de vocabulaire inconnus
Là, c'est une débauche de subjonctifs, vocabulaire noceur, des mots comme des figues de Barbarie, piquant, un vocabulaire prétendument amoureux qui m'est totalement étranger, car l'amour est si simple, s'il ne l'est aps, c'est que l'ordonnance des pièces comme du cerveau, ne permet pas l'assemblage de jolies choses ente elles.
Bref, je n'ai pas aimé comme je n'ai pas aimé life sur Google que Madame Rolin aimait les animaux alors que dans son livre, elle n'a pas hésité à abandonner Ben, le chien qu'elle aimait, écrit-elle, parce que son amoureux n'aime pas les chiens...
Et vous en conviendrez, ça ne me la rend guère sympathique.
Madame Rolin, je ne vous ai pas aimée, mais ce n'est pas grave, j'apprends que vous avez 87 ans et que la presse dite de gauche vous aime bien elle, et parfois même vous encense.
Et bien je ne suis pas le cortège de l'encensoir, il en faut bien, n'est-ce pas ?