Peine de mort

PEINE DE SORT

La mort se prend la peine
De la justice humaine
C’est juré sur la bible
Tout en haut
Tout en mots
La faim des dents pour dents
Air de rien dans le temps
Injecteur de chaleur
Et de peur
Peine de sueur
Vingt ans de vie en noir
Un couloir
Bourreau-métro-repos
Eternel
J’ai l’injustice barbare en un soir malchanceux
Pas de veine
Veine craquée


Retournez-moi la vie
Mes pensées épuisées
En sodium
En faux homme
J’étais un assassin je suis assassiné
Mais ma veine a cédé
On va recommencer
Je découvre l’Amérique et elle a honte aux plaies
Aux mains noires
A mendier
Le rideau en mi-temps
Pour un spectacle aimé
Ils vont me tuer encore pour mieux les contenter
Plus tard
Rien n’est pressé
Lame pour larme
Sang pour cent
J’ai des dents pour Satan
Je tremble pour le bon
Je te crie pour de bon
Dieu
Crache en peur
Crasse au cœur
Mes sanglots en ultime cadeau
Show must go on.

Pouhhhhhh moi qui suis contre la peine de mort ce poème me parle beaucoup.

Tu sais ce sont les États-Unis qui ont la peine de mort, pas le Canada donc pas toute l'amérique!!!!

Et ce ne sont pas tous les États américains qui appliquent la peine de mort...

Non, et je sais bien pour le Canada, ces "imprécisions" sont typiques des libertés que prennent les gens qui écrivent de la poésie, à tort ou à raison, c'est imagé, quelques indices pourtant...
Ce texte fait partie de "Mauvais jeux", je laisse tomber l'amour (paf) pour reprendre des thèmes sociaux comme l'injustice, la justice, la pauvreté extrême, l'abandon, les minorités...

Sur les amérindiens:

AMER-INDIEN

Nos vies coulent sur des tables de fortune.
Les mots sont préfacés sur catalogue
Des échantillons de bonheur sont offerts aux futurs propriétaires télévisés.
Dieu est mort, sans âme ni fibre
Sur une spirale de terre où vont pourrir les mots
Terre à la terre
Les morts ne parlent pas, ni les tiens ni les autres
Salutations cordiales
La vie coule en réserve où la gnôle coule à flots
Les plumes de l’oiseau-roi ne captent plus de rêves
Des petits esprits de béton faiseurs de guerres offrent le ciel aux rats.
Nourriture rapide en couches d'obscurité.
C'est seulement un changement de monde.

Sur le thème des clochards:

Scène et Marbre

Le fleuve souffle l’haleine
De la détresse humaine
C’est écrit au verseau
Sur domicile fixé
Sans papier
Sans arrêt
Sous les sons des soupirs
La Seine et le verso
Bord de crasse
Peine en scène
Sueur de macadam
Corps et larmes
Eau et Mississipi
Infinis
Le mal le long des ponts
Aux aigreurs en cercueil
Des mots saouls qui mendient
Quelques restes de vie
Dons d’organes défraichis
Loft des cris aux mains
Quelques miettes de rien
Pour les chiens, pour les chiens…

Je les aime tous mais celui des Amer-indiens me touche particulièrement.

J'adore vos écrits, Nad...

J'en suis ravie!

Merci Capucine.